8.05.2024

Le nombre de tétras-lyres a augmenté dans les Hautes Fagnes

2024 a été une bonne année pour les tétras-lyres dans les Hautes Fagnes : le bilan du recensement des tétras-lyres locaux et de leurs congénères importés de Suède est le meilleur depuis très longtemps pour ces oiseaux menacés d’extinction.

C’est ce que rapporte le quotidien « La Meuse » dans son édition de lundi. Depuis des années, des efforts sont faits pour renforcer la population de tétras-lyre dans la région afin de préserver ce symbole des Hautes Fagnes de l’extinction. Ainsi, année après année, un certain nombre de cet oiseau rare est déplacé de Suède vers la Belgique : 25 individus étaient par exemple présents en 2019. Pour que la population soit stable, il faut 40 mâles en parade nuptiale.

Ce printemps, les résultats sont très encourageants pour la survie des tétras-lyres, c’est-à-dire des coqs de bruyère et de leurs femelles. « Ce sont même les meilleurs depuis le début du programme de renforcement », se réjouit Johann Delcourt, l’attaché scientifique de l’Université de Liège qui coordonne le projet d’introduction d’oiseaux suédois dans les Hautes Fagnes.

Cette fois, beaucoup plus d’oiseaux ont été capturés que l’année dernière, où l’équipe belge avait dû faire face à des tempêtes de neige, avec parfois une couche de 20 centimètres de poudreuse entre deux sessions de capture, ce qui a également refroidi les ardeurs des sujets.

Des résultats encourageants pour la survie des oiseaux rares.

En 2023, on avait tout de même réussi à capturer 15 mâles, mais seulement une femelle. Cette année, il y avait 15 femelles et 11 mâles, alors que la Suède aurait autorisé le prélèvement de 20 femelles et 15 mâles. « Cette fois, nous avons pu décaler les dates pour augmenter les chances d’obtenir des femelles. En revanche, les Néerlandais, qui mènent également un projet similaire, ont pu prélever beaucoup moins d’oiseaux”, explique Johann Delcourt.

Les oiseaux ont été relâchés ces derniers jours par des employés de l’administration forestière. Certaines femelles avaient probablement déjà été fécondées par des volontaires suédois avant leur capture. Il est cependant fort probable qu’elles soient à nouveau courtisées par les coqs présents dans les Fagnes, qu’ils soient d’origine belge ou suédoise. « Je ne peux toutefois pas garantir que ce sera le cas pour tous », nuance Johann Delcourt. Quoi qu’il en soit, « nous estimons que deux tiers des femelles feront une tentative de ponte »

L’optimisme est d’autant plus grand qu’en Europe, les renards, qui comptent parmi les principaux prédateurs naturels du tétras-lyre, sont presque partout victimes de la gale. Cela entraîne une mortalité et un affaiblissement des prédateurs. Avant l’arrivée des animaux suédois de la classe 2024, 13 mâles ont été repérés et deux ou trois femelles sont venues assister à leurs compétitions. « C’est positif », constate Pascal Ghiette, collaborateur scientifique du Demna (SPW), car « l’année dernière, seuls six mâles avaient été recensés ».

Un optimisme sans limite n’est cependant pas de mise, car si les journées entre fin mai et juin sont très pluvieuses et maussades, les jeunes poussins des nichées annuelles, au plumage encore fragile, pourraient subir une forte mortalité. De toute façon, les deux ou trois mois qui suivent le lâcher des jeunes seraient la période la plus dangereuse. Le loup n’y joue qu’un rôle secondaire, car il ne semble guère attiré par ce type de proie.

L’optimisme est d’autant plus grand qu’en Europe, les renards, qui comptent parmi les principaux prédateurs naturels du tétras-lyre, sont presque partout victimes de la gale. Cela entraîne une mortalité et un affaiblissement des prédateurs. Avant l’arrivée des animaux suédois de la classe 2024, 13 mâles ont été repérés et deux ou trois femelles sont venues assister à leurs compétitions. « C’est positif », constate Pascal Ghiette, collaborateur scientifique du Demna (SPW), car « l’année dernière, seuls six mâles avaient été recensés ».

Un optimisme sans limite n’est cependant pas de mise, car si les journées entre fin mai et juin sont très pluvieuses et maussades, les jeunes poussins des nichées annuelles, au plumage encore fragile, pourraient subir une forte mortalité. De toute façon, les deux ou trois mois qui suivent le lâcher des jeunes seraient la période la plus dangereuse. Le loup n’y joue qu’un rôle secondaire, car il ne semble guère attiré par ce type de proie.

Texte et photos : Grenz-Echo 07.05.2024